7 ressources à offrir aux enfants pour les aider

à gérer leur colère.

  • 1. Apprendre le vocabulaire des émotions
    Beaucoup d’enfants manifestent de l’agressivité parce qu’ils ne savent pas comment exprimer leur frustration autrement.
    Ils ont besoin du vocabulaire des émotions pour exprimer ce qu’ils ressentent. Vous pouvez aider votre enfant à enrichir ce vocabulaire.
    Voilà quelques mots pour commencer :
    en colère, fâché, contrarié, irrité, frustré, fou de rage, furieux, tendu,
    nerveux, anxieux, inquiet, craintif, énervé.
    Quand les mots sont acquis, encouragez votre enfant à dire sa colère.
    Attention : Votre enfant peut hurler « Je suis vraiment fou de rage » ou « Tu me rends vraiment furieux ». Ne le reprenez pas. C’est exactement ce qu’on attend de lui : apprendre à exprimer son émotion plutôt que frapper ou l’intérioriser.

    2. Une formule d’urgence
    Expliquer à votre enfant que, quand il sent la colère monter, il peut se parler à lui-même pour se contrôler. Le plus facile, c’est qu’il se choisisse une formule bien à lui qu’il pourra se dire dans les situations d’urgence.
    « La colère monte, allez je compte » (à associer à la stratégie 6)
    « Respire, parce que crier c’est pire» (à associer à la stratégie 6)
    « Stop les coups, va boire un coup »
    « La colère sonne la cloche, mets les mains dans tes poche »
    « Je sens que je vais exploser, je monte dans ma fusée »
    « Pas de coups de pieds, plutôt déchirer du papier »
    « Je sors de mes gonds, je fais la respiration du dragon » (et lui apprendre à expirer doucement et souffler « comme un dragon »)

    Trouvez une petite formule ludique en y intégrant ce qu’il doit contrôler et faites-la rimer avec une solution.
    Utiliser l’imaginaire des enfants, comme ses personnages favoris, sera d’autant plus fort.
    Une fois que la formule est trouvée, l’écrire, la dessiner, la rappeler.

    3. Utiliser l’énergie de la colère
    Taper sur de la pâte à modeler,
    frapper un coussin, un punching-ball,
    lancer des pierres contre un mur (s’il n’y a personne à côté bien sûr),
    frapper un mur avec une batte en mousse.

    Aidez votre enfant à trouver le meilleur moyen d’extérioriser sa mauvaise humeur et encouragez-le à utiliser cette technique, que vous aurez cadrée de façon sécurisée.
    Attention : dans certains cas, cette stratégie peut être contre-productive et augmenter l’impulsivité. A n’utiliser que si vous constatez une baisse de colère.


    4. Se fabriquer un refuge au calme
    Demandez à votre enfant de vous aider à installer un endroit où il peut aller pour reprendre le contrôle de lui-même.
    Proposez quelques objets apaisants : des livres, de la musique, du papier et des crayons et encouragez-le à utiliser cet endroit pour s’apaiser.

    5. Déchirer sa colère en petits morceaux
    Proposez à votre enfant de dessiner ou écrire ce qui l’a énervé sur une feuille de papier. Ensuite dites-lui de déchirer cette feuille en petits morceaux et de jeter cette colère. Il peut aussi utiliser cette stratégie en imaginant que la colère s’en va de lui en petits morceaux.
    Pour certains enfants, dessiner peut-être relaxant. Cela peut donc aider à extérioriser ses émotions dans un premier temps, puis se relaxer. Il est important, dans tous les cas, de permettre à l’enfant d’avoir toujours à sa disposition des feuilles et des crayons dans la maison mais aussi dans un sac, quand on sort.
    Pour d’autres enfants, peut-être les plus grands peuvent trouver de l’apaisement en écrivant tout ce qu’ils ressentent. Ils peuvent le faire sous forme de journal ou sous forme de lettre à la personne contre qui ils sont fâchés. La lettre peut tout simplement être déchirée ensuite. L’objectif ici étant vraiment de sortir les émotions désagréables de son corps.

    6. Stop et respire
    Montrez à votre enfant comment inspirer doucement en comptant sur ses doigts jusqu’à 5 ; faire une pause en comptant jusqu’à 2, puis souffler tout doucement en comptant de la même façon jusqu’à 5. Répéter cette séquence va créer un maximum de relaxation et réduire le stress qui pourrait se transformer en colère.
    Montrer l’exemple le plus souvent possible : quand vous-même vous vous sentez en colère, faites cet exercice devant lui en disant tout haut ce que vous ressentez : « oh, je suis vraiment énervé que cette voiture m’ait coupé la route. Je vais respirer calmement pour me calmer. »

    7. Imaginer un endroit très calme
    Par exemple une plage, le potager de grand-père, une cabane, un chemin en forêt. Quand vous apercevez les signes de colère se manifester, dites à votre enfant de fermer les yeux et d’imaginer cet endroit calme en respirant doucement. L’idéal est d’afficher une photo de cet endroit calme dans un lieu où votre enfant pourra la voir de temps en temps, comme un rappel de cette ressource.


    Apprendre à un enfant colérique comment se calmer n’est pas une chose facile.
    Ça prend du temps, ça nécessite d’être patient et constant. Ça nécessite aussi de trouver soi-même des moyens de rester calme . On peut donc dire que c’est un travail à deux : le parent et l’enfant. fur et à mesure que l’on avance ensemble sur le chemin d’une meilleure gestion de la colère, l’enfant devient plus heureux et la famille plus sereine.
    Reste que la gestion de la colère n’est pas seulement importante pour l’enfance, c’est essentiel pour grandir dans un monde qui peut être provocant, parfois violent et toujours imprévisible.
Ressourcele cerveau dans la main  une vidéo qui permet aux enfants de comprendre ce qui se passe dans leur cerveau lorsque l’émotion est trop grande et qu’ils piquent une crise. Elle leur donne aussi des pistes pour apprendre à se calmer tout seuls.